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Geek & Grumpy

Geek & Grumpy
19 avril 2010

La dictature de la V.U.

Ouha voilà déjà un mois et demi que je n'ai rien écrit sur ce blog ! Et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir eu du sujet croustillant à disséquer : j'aurai pu vous parler de la bourde du journaliste de télématin qui a fait entrer le mot "meuporg" dans le dictionnaire, ou encore disserter sur l'inauguration ô combien arrogante du musée du jeu vidéo... J'avais tout ce qu'il fallait pour nourrir ce blog des milles et unes brèves du monde geek et voir monter les chiffres d'audience avec une frénésie proche du syndrome qui frappe les spéculateurs de la bourse de Paris.

graphiquecopieew6Mais il n'en fut rien, non rien de tout cela, à la place, juste un silence de plomb, un blog qui se meurt. Alors pendant ce temps-là, j'étais où, je faisais quoi ? Et bien je prenais du recul, oui, tout à fait ! Noyée sous une avalanche de questions métaphysiques, je n'arrivais plus à m'y mettre : Qu'est ce qu'un blog ? A quoi ça sert ? Pourquoi est-ce que j'en ai ouvert un ? Vais-je me lancer dans la course folle du blog le plus populaire, me soumettre à la tyrannie des stats de VU (Visites Uniques pour les incultes profanes) qui fait autorité sur le reste de la toile ? Ou bien, vais-je juste écrire pour moi et les 10 pleu-pleus qui atterriront ici par hasard, au grès d'une navigation anarchique ?

Et j'ai trouvé ma réponse : me creuser le cerveau pour trouver les sujets qui vont plaire ne fait pas partie de mes centres d'intérêt. Améliorer mon Page Rank sur Google et spamer les autres blogs de mes commentaires pour renvoyer sur ma propre URL ne me fait pas particulièrement vibrer. Et m'auto-censurer de peur de déclencher les foudres de mon lectorat m'insupporte. Non, moi ce qui me botte, c'est de passer du temps à écrire. Voilà, la messe est dite :)

Pour fêter ça, voilà un extrait de Voyage au Bout de la Nuit de Céline, un peu sombre mais il faut bien quelque chose pour contre-balancer le soleil éblouissant de ces derniers jours. Pour vous remettre dans le contexte, Bardamu vient d'arriver à New York et se retrouve seul dans cette grande ville, à tenter de trouver le sommeil dans sa chambre d'hôtel un tantinet sordide :

celine_et_arlettyC'est triste des gens qui se couchent, on voit bien qu'ils se foutent que les choses aillent comment elles veulent, on voit bien qu'ils ne cherchent pas à comprendre eux, le pourquoi on est là. Ça leur est bien égal. Ils dorment n'importe comment, c'est des gonflés, des huîtres, des pas susceptibles, Américains ou non. Ils ont toujours la conscience tranquille.

J'en avais trop vu moi des choses pas claires pour être content. J'en savais de trop et j'en savais pas assez. Faut sortir, que je me dis, sortir encore. Peut-être que tu le rencontreras Robinson. C'était une idée idiote évidemment mais que je me donnais pour avoir un prétexte à sortir à nouveau, d'autant plus que j'avais beau me retourner et me retourner encore sur le petit plumard je ne pouvais accrocher le plus petit bout de sommeil.

Même à se masturber dans ces cas-là on n'éprouve ni réconfort, ni distraction. Alors c'est le vrai désespoir.

Ce qui est pire c'est qu'on se demande comment le lendemain on trouvera assez de force pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille et depuis déjà tellement trop longtemps, où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces mille projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent, et toutes pour aller se convaincre une fois de plus que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l'angoisse de ce lendemain, toujours plus précaire, plus sordide.

C'est l'âge aussi qui vient peut-être, le traître, et nous menace du pire. On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu'on n'a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi.

Un brin nihiliste ce passage, ça mérite son petit verre de vin rouge pour se mettre dans l'ambiance :)

En parlant de ça j'ai trouvé un site pas trop mal qui permet de télécharger notamment des livres en PDF - suivez le guide :

http://www.scribd.com/doc/8985643/Louis-Ferdinand-Celine-Voyage-au-bout-de-la-nuit-v2

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8 mars 2010

Tu seras une femme, ma fille.

Une fois n'est pas coutume, je vais faire preuve d'opportunisme et profiter de cette "journée internationale de la femme" pour discuter un peu féminisme sur ces pages plutôt orientées IT habituellement (si tant est qu'une habitude peut s'installer en seulement 15 jours d'existence ;)

Déjà pour commencer, voilà une photo que je trouve très parlante, datant des actions du MLF en 1970, et un bout d'article qui va avec :

journeefemmejourneefemme2journeefemme3

A travers ces lignes, le féminisme est présenté comme une lutte des classes, sauf que là, ce sont tous les hommes qui sont des nantis : ce sont eux et seulement eux qui ont l'accès à la connaissance et le temps libre pour s'en imprégner et ainsi s'épanouir. Et c'est en lisant ces vieilles coupures de journaux qu'on réalise vraiment le chemin parcouru depuis.

Si comme moi, ça vous parle, je vous invite à suivre ce lien pour en voir (et en lire) un peu plus à ce sujet.

Voilà, c'est cool, les femmes françaises sont libérées et tout, on a presque (ben oui faut pas déconner non plus) les mêmes chances que les hommes dans la vie ^^ Mais tout ça serait moins drôle sans les quolibets sexistes et les blagues toujours un peu foireuses de nos amis les machos-men, que rien n'arrête, même pas les bons vieux clichés datant de l'ère pré-électronique. Les féministes n'auraient pas le sens de l'humour, me dit-on ? Je vous laisse le vérifier par vous-même en parcourant ce post acide et tellement lucide d'une collègue bloggeuse : Les féministes n'ont pas d'humour

Et puis c'est marrant de constater à quel point la phrase de Beauvoir "on ne naît pas femme : on le devient", est reprise un peu à toutes les sauces sans être vraiment comprise... C'est toujours délicat de sortir une phrase de son contexte et de débattre dessus, 3 chances sur 4 de se tomber complètement à côté de la plaque! Alors pour rappel, c'est Simone de Beauvoir qui a, la première, crié à qui voulait bien l'entendre que la condition de la femme n'était pas liée à sa nature, cette fatalité qui nous tombe dessus sans laisser la possibilité de venir la contredire, mais qu'elle provenait essentiellement de son éducation. En fait, dans cette phrase, le terme "femme" n'est pas un compliment, Simone parle plutôt de la femme asservie, celle qui sert son gentil mari sans jamais rien demander en échange, celle qui reste en retrait et s'efface pour lui permettre d'accomplir plein de grandes choses. Ce qu'elle voulait dire par là en fait, c'est qu'une petite fille peut devenir plein d'autres choses que juste "une femme". A ses toutes premières heures, encore loin de l'égalité, les féministes demandaient simplement le droit de s'épanouir, que ce soit intellectuellement, spirituellement, ou professionnellement.

Telle une incorrigible geek, je ne peux m'empêcher de terminer par une référence dans le monde du manga. Selon vous, quel serait le premier manga féministe si on en devait en citer qu'un ? Pour moi le choix est tout fait :

sailor_moon_3

Et bien oui, sous ses airs kawai, Naoko Takeuchi nous livre avec Sailor Moon une vraie création militante féministe : les héroïnes sont de vraies guerrières, et le prince charmant distrait les ennemis en leur jetant des roses pour permettre à sa belle de les achever à coup de bâton de lune. Les Sailors vont même jusqu'à installer leur base secrète dans le sous-sol d'une salle d'arcade, alors qu'à l'époque il était très mal vu pour une japonaise de s'adonner aux jeux vidéo... Ce sont tous ces clins d'oeil qui font de Sailor Moon une partie intégrante de la 3e vague du féminisme baptisée "Girl Power" !

http://www.wikio.fr

3 mars 2010

Top 10 des intros de jeux vidéo de l'histoire

Qu'est ce qu'on demande à une intro de jeu exactement ? Dans le fond, une seule chose : nous mettre dans l'ambiance, pour affronter des heures et des heures de jeux dans les meilleures conditions !

Voici un petit top 10 des intros de jeux les plus marquantes, tout au long de l'histoire. Les critères : musique, mise en scène, profondeur scénaristique, réalisation, émotions... bref, à peu près tout sauf la performance technologique, puisque ça aurait disqualifié d'office pas mal de titres desquels les développeurs d'aujourd'hui ont pourtant tout à apprendre... (jetez moi des cailloux, je suis une grande nostalgique!)

1. Soul Blade - PS1 (1997) : une dizaine de perso ultra-charismatiques à présenter en 2 minutes top chrono, ça ne pouvait que pulser dans tous les sens dans cette intro absolument scotchante !

2. Soul Reaver - PS1 (1999) : Demi-dieu, Raziel se voit déchu, banni, rongé par les vers pour finir par renaître malgré tout, et gagner encore plus en prestance... WOW !

3. Another World - MegaDrive, SNES (1992) - Le point commun de ce jeu avec VVVVVV, c'est qu'il a été développé par une seule personne. Ce qui nous rappelle pourquoi à l'époque, l'industrie du jeu était rentable...

4. The Legend of Zelda : Link's Awakening - GB (1993) : une des 1ères intros de jeu l'histoire, et en N&B s'il vous plait ! La preuve que la technologie ne peut remplacer le talent. Tient, d'ailleurs ça me donne envie d'y rejouer...

5. Final Fantasy X-2 - PS2 (2004) : probablement pas un chef d'oeuvre vidéoludique, FF X-2 a quand même le mérite de transformer la petite prêtresse toute sage qu'était Yuna (FF X) en Britney Spears dévergondée et sexy, et ça, c'est le top de la classe. Mais il est fort à parier que seules les geekettes comme moi comprendront ce que cette intro fout dans le top 10 : petits durs gonflés de testostérone, passez donc directement au n°6 ^^

6. Metal Gear Solid 3 - PS2 (2005) - Son côté brute au grand coeur, son attitude ultra-rebelle face à la hiérarchie, son sang froid absolu... Mais comment résister au charme de Solid Snake ?

7. Onimusha 3 - PS2 (2001) - un peu longue, mais tellement belle ! (oui, je parle de l'intro, je vous vois venir avec vos blagues salaces...)

8. Race Driver GRID (2008) -- **mip mip *neutrality alert* mip mip** -- Là où les caisses ne roulent pas, mais dansent !!

9. Shenmue - Dreamcast (2000) ; un des meilleurs jeux sortis sur feu-la-Dreamcast, et une intro largement à la hauteur du chef d'oeuvre :

10. Silent Hill - PS1 (1999), une musique angoissante qui annonce bien la suite ! Seul petit hic : une fois que vous avez vu l'intro, vous avez globalement vu toutes les scènes cinématiques du jeu...

 

Bien-sûr tout ça reste tellement subjectif... Et vous, c'est quoi votre intro préférée ?

http://www.wikio.fr

26 février 2010

2010 : la fin de l'Internet libre ?

La couleur est annoncée : les années 1990 ont vu la naissance d’Internet, les années 2000 la démocratisation, les années 2010 en verront la régulation. Amis internautes, tout porte à croire que c’est bien sur cet aspect que porteront tous les enjeux du web dans les années à venir, ce qui semble bien naturel après tout : la loi s’adapte à la société, et pas l’inverse, d’où ce petit train de retard habituel des parlementaires sur l’actualité.

big_brother

Cela étant annoncé, toutes les spéculations sont ouvertes quant au chemin que prendra ce formidable outil de communication une fois passé à la moulinette des pouvoirs en place. Et malheureusement, le futur n’a pas l’air bien rose, du moins si on se place du point de vue de l’internaute. Les grands de ce monde semblent en effet avoir une sérieuse dent contre le net, vu le nombre de lois et de projets de lois visant à y réduire les libertés qui pullulent ici et ailleurs, pour ne pas dire partout dans le monde.

Ainsi après Hadopi 2, qui non seulement autorise mais force les FAI, sociétés privées, à surveiller tous nos faits et gestes sur Internet à la recherche de fichiers illégaux (boîte mail inclus, dès fois que des p’tits malins réussissent à faire passer des fichiers pirate de 700 Mo par SMTP…), nous avons le droit à Loppsi 2, qui autorise le dépôt de mouchard sur vos postes sous un prétexte tellement sujet à émotion qu’il nous ferait tous acquiescer la moindre mesure préventive sans réfléchir : la pédophilie. Le hic, dans les deux cas, c’est qu’aucune de ces lois ne démontre son efficacité pour lutter contre l’une ou l’autre des infractions, en échange du sacrifice de certaines de nos libertés. Dans le premier cas, les pirates protégeront aisément leur identité en usant des diverses techniques déjà à leur disposition un peu partout sur le net (ne restera donc que les petits téléchargeurs à épingler, ceux du bout de la chaine qui savent à peine comment fonctionne un PC). Dans le second c’est déjà fait depuis longtemps, les pédophiles étant depuis plus d’une dizaine d’années passés maîtres dans l’art de passer inaperçus. A en juger les experts, ces deux lois n’auraient donc qu’une seule véritable conséquence : la mise en place d’un système de surveillance du peuple sur le net. Big Brother en vrai.

 

bisounours__26_Bien-sûr, si nous vivions sur l’île aux enfants, ça ne m’ennuierais pas trop de savoir qu’un petit bisounours lit mes mails tous les jours et garde un œil sur les sites que je visite. Non, le vrai problème, c’est qu’avec tous ces petits mouchards, logiciels espions déposés ici et là, et autres systèmes de filtrage, n’importe quel futur gouvernement (et même une FAI) peut faire son remake de la nuit des longs couteaux en 3 clics, si l’envie lui prend..

A ce stade, la jolie invention qu’était Internet devient carrément flippante.

Ailleurs dans le monde, ça bouge pas mal aussi, et pas non plus dans le bon sens : quand l’Italie décide de contrôler les vidéos diffusées avant mise en ligne, l’Australie bloque carrément l’accès aux sites montrant des petits seins ou des éjaculations féminine, là encore sous couvert de protection contre la pédopornographie.

Et si seulement ça s’arrêtait là… Hadopi et Loppsi semble être les prémices de bien, bien pire : l’ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement). Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, tant le sujet se fait discret alors même qu’il s’apprête à redessiner Internet. C’est un organisme de défense de la liberté d’expression, Wikileaks.org, qui a publié la fuite. L’ACTA, c’est un traité négocié dans le secret entre une quarantaine de pays, dont l’UE et les USA, et dont le but est de durcir la législation sur la propriété intellectuelle. La durcir au point d’autoriser les ayant droits à accéder à vos données personnelles s’ils vous ‘suspectent’ de pirater leurs œuvres. La durcir au point d’obliger les services de partage tels que Youtube ou Flickr à filtrer les contenus mis en ligne par leurs membres, ce qui serait tellement lourd à gérer pour ces sociétés qu’il sonnerait tout simplement leur arrêt de mort, la fin du web 2.0 allant de pair. La durcir au point d’autoriser les autorités à fouiller – et détruire – tous vos appareils électroniques (téléphone, lecteur MP3, pc portables) lors d’un passage aux frontières. Difficile d’en dire plus malheureusement : tout se négocie en ce moment dans le secret le plus total.

Dans le secret ? Pour vous et moi oui, mais pas pour les majors, qui elles, ont déjà activé leurs lobbys pour défendre leurs intérêts dans les débats. Mais dans ce cas, qui défend les intérêts des internautes ?

big_brother_watching_youVous l’aurez compris, le secret cultivé autour de ces négociations pousse littéralement à la parano. Au nom de quel principe les débats autour de l’ACTA ne peuvent se dérouler sur la scène publique ? Pour les traités commerciaux, la confidentialité peut se comprendre, mais c’est bien plus difficile à défendre sur ce genre de sujet. A tel point que les négociateurs n’ont même pas daigné nous communiquer une justification. D’ailleurs, nos parlementaires européens ne connaissent même pas l'identité de ceux qui nous y représentent…

Face à la grogne qui monte peu à peu dans la communauté IT, la secrétaire d’Etat à l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a eu la bonne idée de tenter d’apaiser les tensions en formant une commission chargée de réfléchir à la meilleure façon de protéger la neutralité du net. Seul hic : les experts convoqués seraient connus pour être plutôt favorables aux mesures allant à l’encontre de cette neutralité qu’on dit défendre… De quoi continuer à nourrir nos inquiétudes.

Pour finir, si vous voulez mettre votre grain de sel dans l’affaire, voici le lien vers la campagne participative : http://www.laquadrature.net/wiki/Attaquons_ACTA

http://www.wikio.fr

23 février 2010

Burp burp buuuurp

Voilà, ça résume plutôt bien l'état dans lequel on finit quand on s'essaie à ce "First Person Tetris" plus de 3 minutes sans interruption. Ce projet fort bien réalisé reproduit le bon vieux Tetris tel qu'on l'a connu, sauf que ce n'est pas la brique qu'on fait tourner, mais l'écran tout autour. Si aller dire bonjour à votre steak-frites de ce midi ne vous fait pas peur, c'est par ici que ça se passe : http://firstpersontetris.com/

Et si ce délicieux vertige vous a redonné goût aux softs phares des premières consoles de Nintendo, voilà de quoi vous ravir : un savant mélange de Tetris avec Super Mario Bros, très joliment nommé Tuper Tario Tros, dans lequel vous passez d'un mode à l'autre pour arranger les blocs et permettre au plombier de poursuivre son chemin.

Et puis pour finir, je vous balance une petite vidéo rendant hommage au jeu de brique le plus célèbre du monde :

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22 février 2010

Si les consoles étaient des filles

Voilà à quoi elles ressembleraient, dans l'imagination de Murasaki Hoshi, un illustrateur japonais méconnu :

PSP_Girl_by_Murasaki_Hoshi  DS_lite_girl_by_Murasaki_Hoshi

PS2_girl__moon_light__by_Murasaki_Hoshi  DreamCast_Girl_by_Murasaki_Hoshi

Game_Cube_girl__tenshi__by_Murasaki_Hoshi

Si son travail vous plait, vous pouvez le soutenir et découvrir le reste de ses créations en suivant ce lien.

Illustrer des concepts en les personnifiant par des jolies jeunes filles, ça me rappelle quelque chose... Tiens tiens, ce ne serait pas encore typiquement du Alfons Mucha ? Ce peintre tchèque de la fin du XIXe siècle est non seulement le père de l'art nouveau - ce mouvement artistique signant la mort de l'angle droit et s'inspirant de la beauté de la végétation - mais aussi une véritable source d'inspiration pour de très nombreux auteurs de mangas.

Allez, je vous laisse jeter un oeil et reconnaître l'utilisation abusive des mèches de cheveux, les poses parfaites et d'une grâce à pâlir de jalousie, les vêtements trop larges qui retombent toujours comme il faut... oui oui, exactement ce qu'on voit en couverture de mangas aujourd'hui ! Et c'est sans parler de la sacrée dose d'imagination qu'il faut pour créer des univers aussi fantaisistes et poétiques :

NB : désolée pour la piètre qualité des images, je vous invite à cliquer dessus pour les afficher dans leur taille réelle

alphonse_mucha_dance1  mucha_emeraude

Respectivement la danse et l'émeraude

mucha_job

Une publicité pour le papier à cigarette Job

mucha_printemps  Medee_Mucha

Le printemps, et l'affiche de la pièce de théatre Médée (jouée par Sarah Bernardt, rien que ça) - notez le regard qui vous glace le sang, à tel point que je regrette de n'avoir pas pu aller voir cette pièce, étant née 100 ans trop tard...

Parmi les très, très nombreux auteurs qui se sont inspirés de ses oeuvres, on retrouve Clamp (X, Sakura Card Captor ), Takeuchi (Sailor Moon), mais je crois que le plus frappant de tous c'est encore Kōsuke Fujishima, auteur de la série Ah! My goddess - et encore aujourd'hui, je reste totalement bouche bée devant son travail :

Ah_My_Goddess_Urd

Ah_My_Goddess_Fujishima

ah_my_goddess_2_1_cover

18 février 2010

VVVVVV, ou quand le retrogaming se renouvelle...

... et bien ça accroche dur !

Je ne pensais pas qu'avec 3 pixels, on pouvait retranscrire une profondeur scénaristique pareille. Quand le petit cosmonaute bleu réalise que tous les membres de son équipage ont été propulsés au 4 coins de la galaxie suite à un étrange dysfonctionnement du vaisseau, sa détresse devient notre détresse, on a envie de pleurer avec lui, et de remuer ciel et... ba surtout ciel pour retrouver tous ses petits amis, en priant Dieu pour qu'ils soient encore en vie. Du grand art.

En plus le gameplay est très innovant (sans ironie aucune) car tout se joue sur le concept de gravité, et mieux, la BO est un petit bijou dans le genre. Allez, je vous laisse découvrir ce jeu de plateforme en images :

C'est un jeune irlandais, Terry Cavanagh, qui a développé ça tout seul. Chapeau bas l'artiste !

La démo flash est dispo ici. Et si comme moi, à la fin de ces 2 niveaux gratuits, vous crevez d'envie de poursuivre l'aventure, il vous en coûtera quand même 10 € pour acheter la version complète.

VVVVVV_3

17 février 2010

J’ai encore rêvé de Final Fantasy…

Cette nuit, j’ai rêvé que Square-Enix annonçait une date de sortie pour Final Fantasy versus XIII. Dans mon rêve, j’étais tellement contente que je fumais 3 clopes de suite (c’est peut-être lié au fait que j’ai arrêté de fumer il y a 1 mois…). C’est vous dire à quel point je l’attends, ce « petit frère » de Final Fantasy XIII. Jusqu’ici, Final Fantasy versus XIII s’est fait très, très discret, et ce n’est pas faute de ne pas avoir l’air absolument époustouflant, à en juger par ce trailer dont certaines scènes prennent des airs d’Ocean’s Eleven, avec son gang de bad boys à la japonaise :

D’ailleurs, c’est un peu ça le concept de Final Fantasy versus XIII : incarner le yang de Final Fantasy XIII, le côté sombre, comme en témoigne Tetsuya Nomura dans son interview à Dengeki Online en juin 2006 (je sais, ça fait un bail…)

final_fantasy_xiii_11

Alors, moi, si on me donne le choix entre une fille tout ce qu’il y a de respectable (Lighting, à droite) et un yakuza ténébreux aux yeux rouges (Noct, à gauche), c’est vite vu...

Tout ça pour dire que travaille dur dans mon inconscient en ce moment, probablement perturbé par les avis très mitigés de toute la presse sur Final Fantasy XIII : personne ne sait vraiment quoi en penser, personne ne sait vraiment comment le noter. Certains parlent pudiquement, comme jeuxvideo.fr, de « syndrome du couloir », et d’autres plus durs, comme Gamekult, le qualifie « d'un mauvais RPG, d'un mauvais Final Fantasy », en tout cas tous font état d’une linéarité surprenante. Une chose est sûre : les 20 premières heures du jeu sont une ligne droite bien frustrante.

Chocobo8Fan girl invétérée de Final Fantasy, au point que je vendrai mon âme pour un mug chocobo, je me souviens encore de mes remarques empreintes de naïveté lorsque je découvrais Uncharted 2 : « oulalaa c’est horriblement linéaire, on se sent tout enfermé dans ce jeu, privé de liberté, c’est oppressant, c’est pas un jeu digne de ce nom, gnagnagna… Au moins dans Final Fantasy, c’est génial, on peut toujours aller partout, voilà une série qu’elle est bien ! » Et ba voilà, fallait pas parler si vite, parce qu’il semblerait que le 13e épisode de la série suive la tendance des jeux consoles tous très jolis, mais aussi terriblement guidés. Catastrophe. Où diable sont passés les jeux qui nourrissent notre imagination ? [mode parano=on] Cette privation de liberté est-elle le fruit d’une conspiration mondiale visant à réduire le cerveau des gamers en bouillie pour l'offrir en pature à Bill Gates et autre Steve Jobs ? [mode parano=off]

Comme nous le dévoile Gameblog, la gronde du peuple occidental est montée jusqu’aux grands de ce monde, le producteur du titre Motomu Toriyama répondant à ces critiques via le magazine Xbox World 360 :

moto_00FA000000005592« La plupart des critiques se basent sur la première moitié du jeu, très linéaire. Mais nous avons une histoire à raconter, et il est important que le joueur se familiarise avec les personnages et le monde environnant avant de pouvoir s'y perdre. Qui plus est, nous pensons que la majorité des testeurs considèrent Final Fantasy XIII d'un point de vue occidental. Quand vous regardez la plupart des RPG occidentaux, ils vous lâchent dans un immense monde ouvert et vous laissent faire ce dont vous avez envie. Cela devient très difficile de raconter une histoire précise quand vous accordez au joueur une telle liberté. »

Une remarque pour le moins étrange quand on sait que les jeux de la série ont toujours été dotés de scénarios très travaillés (c’est d’ailleurs là où ils excellent le plus), ce qui ne les a jamais empêchés de se dérouler dans des mondes ouverts, avec quantités de villages et même de mégalopoles… Bref, passons. Mon avis, c’est que la claque graphique que met FF XIII s’est faite au détriment de la liberté d’exploration. Les GTA, Infamous et Fuel de ce monde vous le diront tous : on ne peut pas avoir à la fois des graphismes parfaits dans leurs moindres détails ET un monde ouvert, c’est mathématique. Voilà pourquoi Uncharted 2 et Final Fantasy XIII sont à la fois les jeux les plus beaux et les plus scriptés de leurs catégories respectives, il fallait faire un choix.

511D’ici à ce que ce bijou d’esthétisme soit dispo en France (pas avant le 9 mars), il ne me reste plus qu’à croiser les doigts pour que le scénario me scotche littéralement à la manette, car sans cela je risque de tomber du côté obscur de la fangirl ...

Ou bien peut-être, PEUT-ETRE, devrais-je arrêter de dramatiser et me remettre à fumer...

16 février 2010

Quand Monster rencontre Astroboy

Astroboy_00

Remettons nous dans le contexte :

osamu_tezuka1Osamu Tezuka, c’est Astroboy (1963) et le roi Léo (1965, la première série animée japonaise en couleur). Sacré « Dieu du manga » au Japon, c’est lui qui a inventé le manga tel qu’on le connait aujourd’hui. Il vous suffit de vous rendre à la gare de Kyoto (Ok ça a l'air un peu facile dis comme ça ;) pour réaliser à quel point l’homme a marqué l’histoire.

Urasawa1De l’autre coté, Naoki Urasawa, c’est Monster (1995) et 20th Century Boys (2000), c’est l’art de faire monter le suspense à son paroxysme, de tenir le lecteur en haleine jusqu’au bout. Ses scénarios sont parfaitement ficelés : ils semblent incroyablement complexes tout au long de l’histoire pour se révéler d’une simplicité déconcertante une fois atteint la dernière page, tous les indices éparpillés lors de l’aventure se recoupant parfaitement les uns avec les autres. La multitude de personnages en offre pour tous les gouts (dans 20th Century 20thBoys, on va de l’ancienne rockstar droguée au SDF medium se faisant appeler ‘Dieu’), et les clins d’œil historiques sont évidents (les dérives du communisme dans Monster et celles de la propagande dans 20th Century Boys). Et puis surtout, Naoki Urasawa s’intéresse de près à la psychologie du mal, au monstre qui sommeille au fond de nous, et traite du sujet d’une façon délicieusement effrayante et mystérieuse. Si bien que tout le monde se met d’accord là-dessus : Naoki Urasawa est non seulement un génie, mais aussi le mangaka qui aura le plus marqué son époque.

Astroboy est né en 2003, dans le manga de Tezuka ! Alors comment diable célébrer cet « anniversaire » ? J’ai encore du mal à imaginer l’émotion qu’a dû ressentir Urasawa lorsque le petit-fils de Tezuka lui propose de reprendre une des œuvres du maître pour fêter l’occasion.

pluto1_500C’est ainsi que naît Pluto (qui n’a rien à voir avec le chien de Mickey mais fait référence à la planète – maintenant naine – Pluton). Urasawa a choisi de reprendre un récit d’Astro intitulé Le robot le plus fort du monde (地上最大のロボット, Chijō saidai no robotto), dans lequel Gesicht, un inspecteur robot, est chargé d’enquêter sur une affaire de meurtres en série.

Quand deux génies de cette envergure se rencontrent, ça ne sentirait pas un peu le big bang artistique, l’explosion de matière tellement puissante qu’il rase tout sur son passage ? Ce genre d’évènement me fait toujours paniquer, car soit le résultat final est trop puissant et personne n’arrive à le saisir ; soit le mélange ne donne rien, retombe à plat, et on se retrouve avec un artiste déshonoré et un autre lamentablement déchu de son piédestal…

Et bien amis du manga, j’ai une bonne nouvelle : pour Pluto, il n’en est rien !

Urasawa reprend l’œuvre de son ainé avec respect, tout en le réinventant, en lui insufflant de son âme : plus de maturité, plus de profondeur, plus de psychologie, un traité graphique plus réaliste, le tout resitué à notre époque, avec nos enjeux. Ainsi, Urasawa relate d'une guerre en Asie centrale déclenchée au prétexte de la fabrication de ‘robots de destruction massive’... Suivez mon regard ! Le tout dans un univers qui fascine tout fan de science-fiction qui se respecte : la robotique. L’humanité qu’on peut déceler chez les robots versus l’inhumanité qui se développe chez les humains.

Je ne vous en dis pas plus, point de spoiler sur ces pages ! Pour le fun, voilà une petite comparaison des personnages vus par Tezuka et Urasawa. Déjà tout mignon en 1964 (mon premier amour!), Astroboy devient un vrai petit garçon touchant d'émotions sous la plume d'Urasawa :

Pluto_Comparaison

Un remake d'Astroboy en plus adulte : le rêve devient réalité et vient tout juste de débarquer en France !

15 février 2010

Barbie-Geek, une geekette au top de la mode

Certains la haïssent, d'autres l'adorent : tout le monde a son avis sur Barbie. On ne peut pas le nier, cette poupée 'mannequin' dispose d'une puissance symbolique sans égal, et pourrait à elle seule retranscrire l'évolution de la femme depuis les années 1950. Aujourd'hui accusée de diffuser des valeurs consuméristes et superficielles, elle participa pourtant activement à l'essor du féminisme américain lors de sa création en 1959.

Souvenons-nous: à cette époque, les femmes étaient encore privées de pas mal de droits, et leurs rôles se limitaient strictement aux tâches domestiques les plus ingrates. Alors que la minijupe commençait à pointer son bout de nez, les mères aux foyers ne devaient en aucun cas laisser entrevoir leurs cuisses ou un morceau de décolleté. Forcément, à côté, Barbie prenait des airs sérieusement rebelles, en étant simplement une femme moderne et libérée : depuis toujours, Barbie s'habille comme elle le souhaite, elle travaille et en plus, elle s'épanouit !!

barbiemaillotdebain

Depuis ces années là, on a fait du chemin ma p'tite dame ! L'enjeu n'est plus de libérer la femme en désacralisant son corps et en lui permettant de porter ce qui lui plait, mais bel et bien de lui donner des ambitions professionnelles, de l'élever en politique, de la hisser dans les conseils d'administration des multinationales, de la pousser à inscrire son nom dans l'histoire de la philosophie et puis aussi, rêvons un peu, dans celle de l'innovation technologique. 

Alors pour ça, Barbie est encore là - j'ai donc l'honneur de vous présenter Barbie ingénieur informaticienne :

Barbiecomputerengineer

Ca ne pouvait pas plaire à tout le monde, et j'entends les plus geek d'entre nous se demander où sont passés ses cheveux gras, ses quelques kilos superflus, son T-shirt sale et trop large pour elle, et au nom de quoi se permet-on de lui filer un netbook rose ??? Bon ok, moi non plus j'aime pas le rose, mais les petites filles oui, et après tout c'est quand même grâce à elles qu'on commercialise encore les poupées Barbie.

Le plus croustillant dans tout ça, c'est qu'à l'origine Mattel avait lancé un vote auprès des internautes pour décider du 125e métier de Barbie (et oui, déjà!), et c'est la communauté Geek qui avait démarré le buzz en appelant à voter pour le métier improbable d'ingénieur informaticien, histoire de faire une bonne blague au fabriquant de jouets ! "Chiche !" semble nous siffler Mattel ;)

Et puis pour clore ce billet de façon un peu plus spirituelle, même si c'est difficile à admettre, même si nous avons tous une aversion naturelle pour cette bimbo renvoyant la femme à une image trop réductrice (un corps figé et parfait, du rose partout, le tout 100% plastique), et bien oui, elle a milité à sa façon pour l'émancipation de la femme !

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Geek & Grumpy
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